Découvrez les surprenantes évolutions du fauteuil Club dans les années 1930 et 1940.

Du fauteuil Éléphant au fauteuil Moustache : brillez en société grâce à de savoureuses anecdotes sur l’histoire du design !

Les grands noms du design mobilier avant 1940 

Vers la fin des années 20, les premiers modèles fantaisistes de fauteuil club destinés au grand public apparaissent. L’année 1926 donne le ton avec le fauteuil club « éléphant noir » de Ruhlmann. Il se reconnait à son dossier arrondi et ses énormes accoudoirs soulignés par une ligne claire.

Le fauteuil Club s’impose comme un exercice de style pour tous les designers reconnus. Ils expriment ainsi toute l’étendue de leur créativité et leur amour de l’artisanat.

Parmi les grands noms de la décennie, on trouve Jean-Michel Frank, un ami de Giacometti et de Dali, à qui l’on attribue la création du fauteuil Club hexagonal. On retrouve également Pierre Chareau, Francis Jourdain et Jacques Adnet.

Le fauteuil Club devient alors un des symboles mobiliers du mouvement Art déco. Peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale, les antiquaires baptisent cette nouvelle tendance de « fauteuils confortables » pour des raisons évidentes. Plébiscités par les clubs de gentlemen’s et autres clubs de prestige privés anglais et français, ils prendront ensuite le nom de « fauteuils club ».

L’origine du fauteuil Moustache

Deux tendances caractérisent les fauteuils club des années 1930 et 1940 : l’apparition des modèles cloutés et celle du dossier en accolade. Vers 1935, le dossier des fauteuils Club, jusqu’alors droit ou bombé, se pique de fantaisie. Il s’incline vers l’arrière pour davantage de confort. Puis, ses accoudoirs prennent une forme de « P » tandis que sa partie supérieure se courbe en accolade : c’est la naissance du fauteuil club « moustache ». Une théorie historique attribue cette dénomination à la ressemblance entre le haut du dossier… et la moustache du président de l’époque, Georges Clemenceau !

Les modèles de fauteuils club cloutés

Ces modèles sont bâtis par assemblages vissés, et le cuir de l’assise vient se placer sur une couche de crin qui surplombe des ressorts. Un coussin amovible permet de rehausser l’assise et offre alors un confort supérieur à celui du simple cuir. Côté cuir, on s’oriente vers le mouton, le buffle ou le chevreau, que l’on teinte généralement en « box brun » ou « havane ». Les pieds, quant à eux, s’inclinent légèrement « en sabre ».

En parallèle, alors qu’ils ne sont pas présents sur les modèles d’origine, les clous deviennent les stars de la décennie. Faits pour être le plus visible possible, ils sont en général gros, dorés et plantés à l’arrière des fauteuils pour en souligner les courbes. Il arrive même qu’ils soient ostensiblement placés sur les accoudoirs et le haut du dossier. Outre leur esthétisme, ces clous de tapissier offrent un avantage non négligeable : ils assurent une tension maximum du cuir et le maintiennent en place pendant de nombreuses années.

L’astuce étonnante pour reconnaitre un authentique club de 1930

Il arrive que les fauteuils Club des années 30 ou 40 n’aient pas de pieds ! À la place, ils sont dotés d’une épaisse galette de bois, ronde ou carrée, ou une simple traverse basse, semblable à une poutre. Une caractéristique étonnante, mais très pratique pour reconnaître facilement un authentique fauteuil Club des années 30 !