La révolution artistique d’après-guerre

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Joséphine Baker

Les Années folles sont une période révolutionnaire et marquante de l’histoire de France. Elle a profondément influencé le milieu culturel et social. En cette fin de Première Guerre mondiale, la fête bat son plein dans la capitale. La population souhaite oublier ce conflit traumatisant. Ainsi, l’art du divertissement évolue et prend une place inédite.

Une folle effervescence culturelle dans la capitale française

À Paris, les années 1920 marquent le début des Années folles. Le développement économique de l’industrie laisse enfin libre cours à l’amusement. Ce succès, en partie dû aux investissements étrangers, stimule l’économie du pays et incite les artistes à développer leur créativité. Ainsi, les exubérances vestimentaires de l’élite fortunée se multiplient sans complexes.
Cette effervescence se déroule en majeure partie dans la capitale, principalement à Montparnasse et Montmartre, où artistes et intellectuels rivalisent de créativité pour divertir un public de première classe. Parmi eux, la célèbre chanteuse et danseuse Mistinguett, qui symbolisera à elle seule les années folles.

Les cafés la Rotonde, le Dôme et la Coupole sont plus fréquentés que jamais. Ils réunissent des photographes, des peintres et des sculpteurs autour de modèles aux tenues légères. Cela inspire également un groupe d’écrivains cosmopolites comme Henri Miller et Ernest Hemingway.
La capitale plonge dans une ère festive, marquée par la joie de vivre, le luxe et l’extravagance. C’est aussi à cette époque que le Jazz et le Charleston sont introduits en France. L’émergence de la couturière Coco Chanel va marquer un tournant dans la mode et la vision des silhouettes féminines.  

Couverture de livre avec photo en noir et blanc de la célèbre Coco Chanel
Coco Chanel, couturière emblématique des années folles

Les influences musicales après la Première Guerre mondiale

Le Jazz fait son apparition à Paris où la culture étrangère, dont la musique, provient majoritairement de l’armée américaine. L’événement le plus marquant est le spectacle musical « la Revue nègre » en 1925 sur les Champs-Élysées, avec Florence Mills et surtout Joséphine Baker.
Elle devient une figure emblématique des années folles, dansant le Charleston avec fougue, presque nue. Elle scandalise tout autant qu’elle fascine. La musique noire et le jazz animent alors les cafés, cabarets et spectacles parisiens. Ils s’affolent et vénèrent les formes afro-américaines et amérindiennes de la danseuse.
Les Années folles sont brusquement interrompues par le crash boursier de 1929 à New York. Mais aussi par l’ascension d’Hitler au pouvoir, puis la Deuxième Guerre mondiale. L’Art déco résiste quant à lui à la Grande Dépression. De cette folle époque, resteront des œuvres emblématiques comme le célèbre livre « Gatsby le Magnifique », ou le légendaire fauteuil club.

L’Art déco, la nouvelle tendance artistique des années folles

Divers domaines sont touchés cette révolution artistique et sociétale. L’électroménager, l’industrie, le sport, la technologie, mais aussi le mobilier et la décoration sont profondément transformés.

Le bouillonnement des quartiers parisiens des Années folles n’est pas un secret. Avec les progrès majeurs de la presse, la radio et du cinéma, tout va plus vite. L’ère de l’Art nouveau est révolue, laissant place à l’Art déco. Ce tout nouveau courant se veut plus fidèle à la symétrie, plus classique et sobre. On retrouve clairement ses influences dans l’architecture, l’orfèvrerie, les peintures, les sculptures ornementales, les vitraux, les tapisseries, ou encore la céramique…
Les écrivains, peintres, sculpteurs et cinéastes s’orientent vers le surréalisme et l’avant-gardisme. « Le chien andalou » de Luis Buñuel, les poésies de Louis Aragon et d’André Breton, les sculptures de Germaine Richier… Les tableaux et sculptures de Salvador Dalí et Max Ernst laissent à tout jamais leur empreinte dans l’histoire de l’art et l’imaginaire collectif.

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