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Un siège réservé aux rois ? Découvrez l’histoire du fauteuil

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La salle du trône du chateau de Fontainebleau, fourrures colorées et dorures encadrent le trône bleu et or

Les plus vieux témoignages de l’existence du siège en tant qu’objet de confort et d’apparat datent de l’Égypte ancienne, environ 2600 ans av. J.-C. Dès cette époque, on voit des efforts de conception cherchant à lier le confort (dossier incurvé, assise en cordelettes tressées) au design (sculpture des pieds et incrustation de matières précieuses). Découvrez la surprenante histoire de la naissance du fauteuil.

Les grandes étapes de l’histoire du siège, de l’antiquité à la renaissance

L’apparition d’une assise sur des sangles de cuir remonte à l’antiquité grecque. Apparaissent à cette même époque des coussins garnis de fibres végétales. Le Moyen-Âge occidental donne naissance à la chaire, une monumentale chaise en chêne. Ce mobilier se situe entre le fauteuil et le trône. De plus, son haut dossier est généralement sculpté, ce qui lui confère une certaine prestance. Ainsi, on le réserve communément aux seigneurs ou chefs de famille. Plus imposant que confortable, ce siège est parfois complété d’un petit coussin déposé sur l’assise, et d’un autre, appelé « carreau », posé sur le sol, afin de préserver les pieds du froid. Une importante évolution technique voit le jour durant la Renaissance. Sur les « chaires à bras », les garnitures rembourrées sont fixées directement sur le châssis. Fini l’inconfort des coussins qui glissent. C’est donc à cette époque que naît véritablement le métier de tapissier tel qu’on le considère aujourd’hui.

Lithographie en noir et blanc d'un tapissier en plein travail, image découpé en différentes étapes de fabrication. Un bout de l'histoire du fauteuil.
C’est durant la Renaissance que le métier de tapissier acquière ses lettres de noblesse

Le saviez-vous ?

Le terme « fauteuil » est apparu en 1636. À cette période, l’attribution des sièges s’effectue par ordre hiérarchique. Le fauteuil est réservé au roi ou à ses invités les plus prestigieux, la chaise aux princes et hôtes de marque, le tabouret aux princesses et à la haute noblesse. Les autres membres de la cour, quant à eux, s’asseyaient sur des coussins posés à même le sol.  

L’histoire méconnue de la naissance du fauteuil moderne

Sous Louis XIII, la recherche du confort continue et entraine d’incessantes modifications. En effet, le dossier s’incline vers l’arrière, les garnitures s’épaississent et les accoudoirs sont incurvés pour mieux recevoir les bras. C’est aussi à cette période que l’assise des fauteuils s’abaisse. Moins haut, le siège n’exige plus des acrobaties pour en monter ou en descendre. De même, s’y assoupir n’est plus synonyme de danger. Sous Louis XIV, les sièges se font toujours plus luxueux. En effet, ils changent de largeurs et de formes au gré des évolutions des modes féminines et de la taille des robes. Il faudra attendre l’arrivée de l’Art nouveau pour voir un réel retour à la simplicité. Fini les lourdes dorures : la tendance est aux formes courbes rappelant la légèreté de la végétation naturelle. Beaucoup de sièges présentent alors un dossier asymétrique, censé se « fondre » davantage dans le paysage.

Ce seront les Années folles qui verront naître le « fauteuil ». Période d’abondance et de prospérité, la fin du XIXe siècle verra la démocratisation de ce meuble luxueux, rembourré et drapé de riches étoffes. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur l’histoire du siège.  

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