Graulhet, Mazamet, Millau : l’histoire des grands mégissiers du Sud-Ouest

Table des matières

Tête de mouton en or

La France peut se targuer de posséder de nombreux et prestigieux savoir-faire issus de l’artisanat. Notre talent pour la gastronomie, la viticulture ou la mode est largement reconnu à travers le monde. Mais saviez-vous que le travail du cuir, et plus particulièrement de la basane, fait partie de nos trésors nationaux ? La région Occitanie concentre à elle seule trois villes de mégissiers au rayonnement international : Mazamet, Graulhet et Millau. Certains appellent ce territoire le : « Triangle d’or de la basane ». D’après le Conseil National du Cuir, 16 entreprises de tannerie mégisserie y sont implantées pour un total de 39 installées sur l’ensemble du pays. Pourquoi un tel commerce a fleuri en cet endroit précis du sud-ouest de la France ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans cet article. 

Peinture d'une prairie au bas d'une montagne qui surplombe au troupeau de moutons
Le cuir de mouton a fait la renommée et la richesse des mégissiers du Sud-Ouest © Microsoft

La transformation des peaux en cuir, une histoire vieille comme l’humanité

Au temps des premiers hommes, le cuir était utilisé pour protéger le corps de la morsure du froid et isoler les habitations. Les peaux d’animaux, provenant d’espèces variées comme les mammifères, les reptiles ou les poissons, étaient transformées et préservées de la putréfaction qui les guettait grâce à un savoir-faire qui changea la face de l’humanité : le tannage. Aujourd’hui encore, le succès du cuir ne se dément pas. Et pour cause, c’est un matériau aux qualités que l’on peine à égaler. Solide, souple, respirant, thermorégulateur, doux au toucher et esthétique, il peut aussi bien servir à fabriquer chaussures et vêtements que de la maroquinerie ou des meubles qui dureront parfois des siècles… Matériau de luxe par excellence, le cuir habille les sièges de bateaux, d’avions, de voitures, permet de confectionner des selles de chevaux robustes et se plie à toutes les fantaisies des designers contemporains.

On retrouve des traces de travail du cuir en Afrique du Sud dès 400 000 ans av. J.-C. Comme beaucoup d’inventions qui ont fait évoluer l’humanité, la découverte du tannage serait le fruit du hasard. L’histoire raconte qu’en 2200 av. J.-C., un berger du Sinaï promenait son troupeau de caprins sur les berges d’une rivière en Anatolie (actuelle Turquie). Il y fit tomber par mégarde une peau de chèvre qu’il avait préalablement dégraissée à l’argile et au sel. Quelques semaines plus tard, il retrouva la peau dans une cuvette d’eau rocheuse et constata que, non seulement elle n’avait pas pourri, mais qu’au contraire, elle avait acquis blancheur et résistance. Il répéta l’opération volontairement et comprit que cette eau chargée en sel d’Alun était responsable du phénomène. Le tannage était né et fut transmis entre Hittites. Ce peuple de marchands conserva jalousement ce savoir-faire pendant près de mille ans. Les Carthaginois finirent par percer le mystère. Le travail du cuir prit sa place petit à petit en Europe et plus particulièrement autour du bassin méditerranéen.

Homme préhistorique qui porte une épaisse fourrure
Le travail des peaux animales est une activité presque aussi ancienne que l’humanité © Microsoft

Le travail du cuir durant l’Antiquité et le Moyen Âge

Les civilisations grecques et romaines ont organisé la fabrication du cuir à grande échelle. En d’autres termes, elles ont fondé l’industrie du cuir. Les peaux étaient trempées dans d’immenses cuves chargées de tanins. À Rome, les tanneurs utilisaient de l’urine récoltée dans les toilettes publiques… Grecs et Romains furent les premiers à créer chaussures et vêtements en cuir. Au Moyen Âge, il était devenu un matériau indispensable. Afin de faciliter l’approvisionnement en peaux fraiches, les tanneries s’implantèrent près de zones d’élevage de bovins ou ovins. Elles devaient également se situer à proximité d’une rivière pour simplifier les différentes phases du tannage.

Dès le XVIe siècle, les métiers du cuir prennent une importance majeure au sein de la société. La profession s’organise et prospère. En France, on compte plus de 5 000 ateliers. Chaque ville et village possède sa propre tannerie. On y exploite des poudres d’écorces variées destinées au tannage végétal. Il faut s’imaginer qu’à l’époque, le cuir est le seul matériau qui offre souplesse et résistance. Il sert à fabriquer quantité d’objets utilisés quotidiennement. Néanmoins, la progression des techniques reste laborieuse et les outils, rudimentaires. Obtenir un cuir bien tanné est un processus qui requiert plusieurs mois.

Mégissier et tanneur, quelle différence ?

Au sein de la profession, on distingue le tanneur et le mégissier. Ils ont la même mission : transformer une peau brute et putrescible (destinée à pourrir) en cuir solide et imputrescible. En fonction de la peau traitée et de la demande du client, ils peuvent recourir à des procédés et des outils différents.

Le tanneur travaille les peaux de bêtes de grande taille : vaches, taureaux, taurillons, buffles ou encore chevaux. Le mégissier s’occupe des peaux d’animaux plus petits comme les chèvres, les agneaux, les moutons, les reptiles, poissons et oiseaux. Un artisanat lui-même subdivisé en spécialités propres à chaque maison.

Gros plan sur une peau de reptiles aux écailles irisées
Le cuir de reptile, fabriqué grâce au talent du mégissier, est très utilisé dans le domaine du luxe

Mazamet et le rôle essentiel de l’eau pour le délainage et le tannage 

Le délainage, c’est l’opération qui consiste à séparer les poils de la peau du mouton. La moitié du délainage mondial est effectué dans la région de Mazamet, au sud du département du Tarn, au pied de la montagne Noire. Mais quelles sont les raisons d’un tel succès ? Dès 1850, le délainage s’est concentré autour de Mazamet et de la rivière de l’Arnette. La composition physico-chimique de son eau y est pour beaucoup. En effet, les artisans remarquèrent qu’il était extrêmement facile d’assainir et de séparer la toison de la peau, et ce, en utilisant une infime quantité de savon. Ils obtenaient une mousse abondante au fort pouvoir décapant.

Après étude approfondie de l’eau, on décela deux caractéristiques favorables au travail du mégissier et du délaineur. La première, c’est son acidité qui a un effet nettoyant et désinfectant. La seconde, c’est que c’est une eau particulièrement « douce », c’est-à-dire qu’elle ne contient quasiment aucun calcaire. Or, une eau trop calcaire produit des dépôts autour des poils lors du délainage, ce qui empêche l’épilation de la peau. Les qualités de cette eau ne sont pas uniques en France. Mais alors, qu’est-ce qui a joué en faveur des mégissiers tarnais ?

L’initiative d’un industriel fait prospérer les mégissiers du Tarn

Il suffit parfois d’un seul paramètre pour faire basculer le cours de l’histoire. Dans le cas du Triangle d’or de la basane, ce fut l’intervention de quelques industriels avisés, dont Pierre Élie Cormouls-Houlès. En 1851, il importa d’Argentine les premières balles de peaux lainées de mouton. Une épidémie de charbon (maladie infectieuse qui touche le bétail et plus particulièrement le mouton) avait décimé de nombreux troupeaux de ce pays d’Amérique du Sud. Alors que l’élevage ovin tendait à disparaitre dans la région occitane, ce malheur fut une aubaine saisie par le commerçant. La réglementation et les méthodes de travail merveilleusement bien organisées du bassin Tarnais furent les autres facteurs clés qui permirent aux mégissiers d’y prospérer mieux que n’importe où ailleurs. Les ressources naturelles offertes par l’environnement, associées aux matières premières à disposition, favorisèrent le développement de la mégisserie à Mazamet et l’implantation d’infrastructures performantes.

L’activité de délainage et de mégisserie mazamétaine n’a cessé de s’amplifier. Au point de devenir le premier centre de délainage mondial. La ville possède un monopole et traite annuellement environ 45 millions de peaux lainées, produisant 30 000 tonnes de cuir, dont une importante quantité de basane. Les activités de délainage, qui servent à produire la laine, génèrent une profusion de cuirot. Il s’agit de la peau de mouton brute séparée de sa laine. En parallèle, les commandes de laine explosent alors que les ressources naturelles et humaines sont limitées. Mais les producteurs mazamétains vont développer une nouvelle technique qui va bouleverser l’industrie locale : le « délainage à l’échauffe ». Ce procédé novateur préserve la qualité de la peau malgré l’opération de délainage. Auparavant, elle était inexploitable. Dès lors, les cuirots peuvent être vendus en masse sur les marchés régionaux.

Photo en noir et blanc de deux moutons en plein air
Le délainage du mouton à l’origine de l’essor de Mazamet

La naissance du Triangle d’or de la basane 

Graulhet, une cité à une cinquantaine de kilomètres au bord de la rivière du Dadou, a pu bénéficier des retombées des activités de son voisin. Vers 1855, la ville voit affluer sur le marché local du cuirot issu du délainage mazamétain. Les artisans graulhetois ont l’idée de recourir au tannage végétal afin de fabriquer de la basane et valoriser ces stocks incessants de peaux déshydratées et délainées. Ceux qu’on appelait les « basaniers » employaient essentiellement la basane pour la doublure des chaussures. Grâce aux nouvelles techniques développées, ce cuir de mouton pleine fleur va devenir un produit d’exception servant à la confection de vêtements, à la maroquinerie, et plus rarement (à cause du nombre de pièces nécessaires) à l’ameublement.

Les cuirs de Graulhet vont rapidement se faire un nom et enrichir la commune. Au fil des années, elle va même réussir à s’imposer comme la capitale mondiale de la basane. Particulièrement rentables et préservés par un savoir-faire unique, le délainage et le tannage végétal s’implantent de façon durable dans la région Occitane. Notamment dans les villes voisines du sud du Tarn et dans l’Aveyron. Grâce à ses atouts naturels comme l’eau de la rivière et les forêts attenantes qui fournissent des tanins végétaux en abondance, ce territoire du Sud-Ouest connait un important essor économique. Non loin de là, autre ville va se faire un nom dans le secteur du cuir : Millau. Ainsi, en à peine quelques années, se dessine la carte de ce qui deviendra le Triangle d’or de la basane.

Carte de France des grandes régions où sont implantées mégisseries et tanneries
Sur cette carte des régions françaises des tanneries mégisseries, le Sud-Ouest, et plus particulièrement Graulhet, Mazamet et Millau, s’impose comme leader  
© CNC

L’art du tannage, le savoir inestimable du mégissier   

La raison d’être des mégissiers, c’est la prestigieuse fleur du cuir, la partie la plus noble et la plus recherchée. C’est la face qui était en contact avec l’extérieur, où étaient implantés les poils, et non celle du côté de la chair de l’animal. C’est également celle que nous utilisons pour recouvrir nos fauteuils club et Chesterfield. Après des siècles et des siècles de transmission, les artisans du Sud-Ouest ont acquis une maitrise et une connaissance du travail du cuir qu’il est crucial de conserver. Voyez plutôt ce qu’un mégissier est capable de déceler juste en observant une peau brute :

La vie de l’animal est inscrite sur sa peau : ses maladies, les accidents qu’il a subis y sont consignés de façon indélébile. On peut y lire tout son passé, reconnaître s’il a vécu à l’étable ou en pâturage, en pays de plaine ou en montagne, s’il s’agit d’une bête de trait ou de boucherie. On peut savoir s’il a souffert d’un amaigrissement très prononcé, car alors les hanches saillantes ont formé sur la peau des poches persistantes… Les circonstances de son abattage ou de sa mort accidentelle sont elles-mêmes consignées sur la peau de la bête et les spécialistes reconnaissent à la présentation et à la pariente de la “dépouille” la région d’origine de la peau ; ils peuvent même donner des indications sur le lieu d’abattage : campagne, boucherie ou abattoir. 

Extrait de l’étude : « La filière cuir à Graulhet : la mégisserie », Christine Matignon, 1994
Gros plan sur une peau animale avec pores visibles
Le mégissier sait décrypter les secrets d’une peau animale

Le saviez-vous ?

Avant le tannage et le « finissage », qui sont des opérations dites « sèches », il y a le travail préparatoire appelé « travail de rivière ». Comme son nom l’indique, la proximité d’un cours d’eau qui se renouvelle sans cesse est essentielle. Pour effectuer le « trempage » et le « reverdissage », le mégissier doit remplir et vider les bassins de tannage de façon presque continue. D’ailleurs, à l’époque de nos ancêtres, les ouvriers œuvraient directement dans le lit des rivières. Pour en savoir plus, découvrez nos explications détaillées sur l’art du tannage végétal.

La diversité du savoir-faire de Graulhet et l’évolution du secteur du cuir

Fort de leur succès avec la basane, les ouvrières de Graulhet vont, encouragées par l’illustre Docteur Clément de Pémille, soutenir le développement de la maroquinerie dans leur ville. La Première Guerre mondiale ternira les premiers résultats, mais les trente glorieuses favoriseront cette nouvelle activité alors en déclin, et permettront au secteur de reprendre du poil de la bête. Durant les années 80, la région fait preuve d’une certaine inaction et subit de plein fouet la concurrence apportée par la mondialisation croissante. Les industries de Graulhet, mais aussi celles de Mazamet et Castres, touchées par des importations massives, périclitent.

Logo Entreprise du patrimoine vivant
Logo officiel Entreprise du Patrimoine Vivant

Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée là. La ville de Graulhet renait dans les années 2000 en valorisant son savoir-faire autour d’offres d’une grande diversité axées sur l’artisanat, des produits innovants (comme le cuir stretch) et haut de gamme. Elle met en avant de nombreux services, machines, outils et accessoires associés au cuir. La technicité, la qualité des matières premières et l’expertise extraordinaire de ces entreprises locales constituent un héritage inestimable. D’ailleurs, plusieurs de ces établissements bénéficient du label EPV  (Entreprise du Patrimoine Vivant). Il distingue les sociétés françaises ayant un savoir-faire artisanal jugé d’excellence, régulièrement contrôlées par l’État. Aujourd’hui, Graulhet est le plus grand centre français de mégisserie.

Millau, centre de prestige de la basane et de l’agneau

Cette commune aveyronnaise, plus éloignée des autres villes phares du Triangle d’or de la basane, est également un haut lieu de travail du cuir. Elle bénéficie, elle aussi, d’une implantation géographique favorable au tannage et profite des eaux douces du Tarn. En 1885, elle a su tirer parti du développement d’une localité voisine : Roquefort. En effet, cette industrie fromagère était contrainte d’abattre des agneaux afin que leurs brebis maintiennent une production laitière optimale. La peau de ces jeunes animaux, particulièrement fine, est exceptionnelle. Millau va saisir l’occasion et se spécialiser dans la production de cuir d’agneau plongé. Ce type de cuir ne peut être réalisé qu’à partir de peaux de la plus haute qualité. Dès lors, les mégissiers s’attèlent à sélectionner la meilleure matière première et la traitent avec un soin donnant un résultat extraordinaire.

Grâce au savoir-faire millavois affiné au fil des siècles, ce cuir pleine fleur est un des plus raffinés et des plus couteux. Le cuir de Millau est à la tannerie ce que la dentelle est au tissu : un produit sophistiqué et noble, issu d’un savoir-faire français ancestral et prestigieux. Il a rapidement été réservé à la ganterie et à la peausserie de luxe, notamment pour la haute couture.

L’agneau plongé est la matière la plus belle, la plus simple, celle qui met le mieux en valeur une coupe, un travail de surpiqûre ou d’incrustation sur un modelé. Certains essaient de donner un aspect tissu à la peau, ce qui est dommage, la peau fait partie intégrante du luxe. 

Styliste de Dior, colloque de Millau, avril 1993.

Le savoir-faire des mégissiers et autres artisans du cuir de Millau est largement reconnu par leurs pairs.

Sac en cuir Dior luxueux tenu dans une main de femme
Le cuir d’agneau plongé de Millau est un produit prestigieux plébiscité par les plus grandes maisons de haute couture

 

L’impact du tannage de la basane au chrome

À leurs débuts, les trois villes du Triangle d’or de la basane ont longtemps été rivales, cherchant à valoriser leurs atouts et leurs spécificités pour se différencier face à la concurrence. Mais loin de s’opposer, elles sont en réalité complémentaires. Chacune a développé des spécialisations en fonction de ressources, de capacités, de facteurs historiques et géographiques uniques. Elles se sont adaptées au marché du cuir en pleine mutation à leur manière. Au fil des siècles, le travail du cuir a largement évolué, notamment avec l’arrivée du tannage au chrome.

Plus polluant, le tannage minéral est néanmoins plus rapide et rentable. Grâce à cette productivité accrue, il a peu à peu supplanté le tannage végétal traditionnel qui avait permis aux artisans du cuir français de prospérer. Les deux méthodes se superposent parfois. En effet, un cuir ayant subi un tannage végétal peut être retanné au chrome. De nos jours, environ 90 % des cuirs tannés à Graulhet et Millau emploient du chrome. En raison des déchets qu’il rejette dans l’environnement, c’est un procédé de plus en plus décrié.

créateur qui découpe une forme de scarabé dans du cuir
La nouvelle génération d’artisans du Sud-Ouest participe au renouveau de leur discipline et au dynamisme de leur région

L’avenir des mégissiers du Sud-Ouest

Aujourd’hui, la production du Triangle d’or de la basane ne cesse de se diversifier. C’est en partie dû aux évolutions techniques du métier, mais également au dynamisme des jeunes créateurs. Ces derniers sont aidés par le retour en force de l’artisanat et par le secteur du luxe, un des rares à ne jamais souffrir des crises économiques. Ces artisans de la nouvelle génération créent des méthodes et des produits en cuir audacieux. Un renouveau nécessaire si les mégissiers du Sud-Ouest ne veulent pas se faire dépasser par une concurrence étrangère féroce.

Le savoir-faire ancestral implanté dans cette région française est un avantage fondamental pour l’avenir de la filière. Ces trois villes historiquement indissociables du cuir et de l’art du tannage bénéficient de la prestigieuse aura du « made in France ». Les mégisseries qui pratiquent le tannage végétal, comme celle avec laquelle nous travaillons, sont devenues extrêmement rares. Pourtant, le retour à la nature, au respect de l’environnement et à une consommation raisonnée de marchandises de qualité laisse à penser que cette situation n’est peut-être pas une fatalité. Seul l’avenir nous le dira.

Envie de voir des produits qui subliment le cuir de basane ? Découvrez notre prestigieuse collection de fauteuils club ou Chesterfield.

 

 

 

Autre source : Gazelle François. Le rôle de l’eau dans les processus de délainage et de mégisserie. In: Revue Géographique de l’Est. Tome 24, N°2-3, année 1984. Eaux continentales et industries. pp. 159-168. (Revue persée)

 

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